vendredi 27 septembre 2013

Merci, M. Kamel!

J'ai découvert une nouvelle émission de télé : Écoles à l'examen. Diffusée le mercredi soir à 19h à Télé-Québec et animée par Claire Lamarche, l'émission scrute l'école québécoise. À travers le vécu et le quotidien de divers intervenants oeuvrant auprès des élèves, on nous propose un regard à la loupe de diverses réalités, aberrations, obstacles et réussites du système scolaire québécois.

Le thème de l'émission du 18 septembre 2013 : l'école des raccrocheurs. WOW! Mon sujet de prédilection!. Tout au long de l'émission, on suit M. Samir Kamel, 72 ans, enseignant de mathématiques à l'école Marie-Anne de Montréal. Quel homme inspirant!!! 

Ce qui nous frappe d'abord, c'est sa simplicité. Il enseigne « à l'ancienne», sans TBI ni stratégie révolutionnaire ou avant-gardiste. Sa classe est flanquée de tableaux noirs, où il écrit à la craie, et agrémentée de nombreuses plantes vertes. Cependant, ce qui m'a le plus impressionnée, c'est son amour et son respect pour ses élèves, qui ont tous un parcours sinueux, parsemé d'échecs scolaires et de nombreux problèmes psychosociaux : consommation de drogue, grossesse, travail, perte de motivation, etc.

Il le dit lui-même, la recette de son succès se trouve dans la relation privilégiée qu'il entretient avec chaque jeune homme et chaque jeune femme qui fréquente ses cours. Il les accueille avec tout ce qu'ils sont, sans les juger et sans non plus s'apitoyer sur leur sort. M. Kamel va au-delà de leurs vies compliquées et leur permet de contourner les obstacles qui pourraient miner leurs chances de réussite. Il ne propose pas de solutions toutes faites, mais amène plutôt les élèves à trouver leurs propres moyen de réussir. Et il les pousse à se dépasser et à leur lancer des défis à la hauteur de leurs capacités : au prochain bulletin, aucune note en bas de 75%! Et ses élèves acquiescent tous.

De son côté, M. Kamel redouble d'énergie pour atteindre ses ambitieux objectifs de réussite. Ses élèves ont décidé de revenir sur les bancs d'école et il a la ferme intention de les faire réussir tous. Ainsi, il prend l'initiative de rencontrer ses élèves personnellement, plusieurs fois durant l'année, pour faire le point. Il va même jusqu'à donner à tous ses élèves son numéro de téléphone personnel et à les accueillir en groupe chez lui les week-ends pour des séances de récupération. Et il bénit l'arrivée d'une stagiaire, non pas dans la perspective d'aller se reposer, mais au contraire heureux de pouvoir consacrer encore plus de temps à ses protégés!!

De leur côté, ses élèves le lui rendent bien : peu de problème de discipline en classe, respect, et travail soutenu. Voilà le rêve de tout enseignant! 

J'aimerais devenir comme M. Kamel. Mais aurais-je le courage, la constance, le temps, la passion et la dévotion nécessaires pour faire tout ce qu'il fait? Ou même juste la moitié... Bonne question. 

Est-ce réaliste pour un enseignant qui a 3, 4 ou 5 groupes sous sa responsabilité? Difficile à croire, avec toutes les tâches inhérentes à la profession enseignante. Mais je pourrais certainement trouver un moyen de rencontrer mes élèves périodiquement. À condition d'avoir un poste ou une structure qui me le permettrait...

Est-ce souhaitable ou même nécessaire d'être aussi disponible en tout temps? Et le système D des élèves alors? J'opterais peut-être pour un site Facebook, comme plusieurs enseignants le font déjà, ou même des capsules à visionner sur YouTube.

Est-ce risqué d'accueillir des jeunes chez soi les week-ends??? Je pense que oui. Les séances de récupération à l'école, n'importe quand. Mais chez moi, c'est non. 

Utopique, alors, d'espérer pouvoir devenir tout M. Kamel? En ce qui me concerne, oui. Le respect et l'accueil des élèves, ça me va, bien sûr. La détermination à faire réussir les élèves aussi, évidemment. Mais il faut savoir décrocher, se ressourcer. Voilà ma limite. 

Les enseignants comme M. Kamel, plus grands que nature, ne sont pas monnaie courante. Ils laissent leur trace, et pas seulement auprès de leurs élèves. Pour ma part, découvrir un M. Kamel m'a inspirée et m'a donné l'envie de mettre ma barre plus haut. Merci, M. Kamel.

Pour regarder le reportage en question, cliquez ici : L'école des raccrocheurs

mardi 17 septembre 2013

Et une autre première!

Depuis le début de ma maîtrise, en septembre 2012, je vais de découverte en découverte : comment utiliser Via, comment produire un document Power Point, comment rédiger une analyse critique, en plus de toutes les connaissances que j'acquiers dans le domaine de la pédagogie.  Et puis voilà un autre défi : créer, nourrir et animer un blogue. Wow!

La tâche est simple du point de vue technique : clique ici, choisis l'allure, ajoute des liens. Les maternelles peuvent le faire. Mais pour le contenu, c'est une autre affaire. Il faut avoir quelque chose à dire, et ce quelque chose doit idéalement être intéressant, brillant, éloquent, sexy et punché. Mais bien pire encore, ce blogue sera une fenêtre toute grande ouverte sur... MOI : mon incertitude, mes grands questionnements, ma lenteur, mon imperfection. Désormais, tout le monde le saura, s'il ne le savait pas déjà...

J'ai une idée : je pourrais me la jouer BIG : cacher mes défauts - c'est facile, sur le web - parler comme si je détenais la vérité et affirmer des tas de trucs à grand renfort de citations! Oh! Et puis non, c'est trop lourd à porter, une armure. Alors c'est décidé, je serai moi, juste moi, mais tout moi!!! 

Mais je m'appelle comment, mon blogue? Voilà l'autre raison de mon si long délai. Cela fait une semaine que je me demande comment je vais le nommer. J'ai eu plein d'idées. D'abord, en m'inspirant du Prof masqué, je pensé nommer mon blogue La Prof musclée. Mais non. J'ai beau passer entre près de 7 heures par semaine au gym à soulever du métal, c'est hors sujet. Biffé. Autre suggestion, Le blogue de la maîtresse. Oh! Loool! Joli titre, mais qui risque de m'attirer des lecteurs pas nécessairement intéressés par la pédagogie! Biffé aussi. Je suis donc revenue à la base. Qui suis-je? Que suis-je? Une apprentie. Une enseignante de français en devenir.  Et qu'est-ce que ça fait, un prof de français? Des jeux de mots poche de prof de français. Mais oui! Je l'ai, mon titre : l'Apprenti-Prof. Pimpé à la sauce poche, euh... prof, ça donne La Prentiproffe!!! 

Alors voilà, bienvenue chez moi!