lundi 7 octobre 2013

Le magnésium bon pour la mémoire

Une étude publiée en 2010 dans la revue Neuron démontre que les fonctions cognitives, principalement l'apprentissage et la mémoire, seraient améliorées par une consommation suffisante de magnésium. On connaissait déjà le rôle du magnésium entre autres dans la formation des os, la synthèse des protéines et la libération de l'énergie disponible dans les muscles, trois aspects importants pour l'adepte de culturisme que je suis. On lui reconnaît maintenant la propriété d'améliorer la plasticité ou la malléabilité du cerveau, c'est-à-dire sa capacité à changer, à créer, défaire ou réorganiser de nouvelles connexions de neurones ou de réseaux de neurones et à s'adapter.

La plasticité neuronale est un mécanisme fondamental qui intervient dans toutes les sphères de l'apprentissage, principalement durant les périodes de développement intensive, mais aussi à l'âge adulte, dans une proportion moindre. Elle intervient évidemment lors de l'apprentissage scolaire, notamment en classe de français: lorsqu’un élève est exposé à un stimulus, une règle de grammaire, par exemple, il se produit dans son cerveau une suite d’impulsions nerveuses qui va activer et allumer un réseau de neurones et former une trace de mémoire (engramme). Si ce réseau de neurones est rapidement activé de nouveau, pendant la période de qui-vive, la tendance de ce réseau à s’allumer est renforcée. Chaque fois que cette personne sera exposée au stimulus initial (par la répétition ou la pratique guidée et autonome en classe, par exemple) la même série de neurones va s’allumer de plus en plus rapidement, consolidant la mémoire et rendant le rappel plus facile. C'est tout ce mécanisme de rappel et de fabrication de souvenirs qui est affecté par l'apport de magnésium. 

À l'opposé, une carence en magnésium entraînerait des problèmes majeurs du point de vue neurologique, dont la baisse de la mémoire et des capacité d'apprentissage. De fait, 25% des femmes et 20% des hommes accuseraient une carence en magnésium en consommant moins des 2/3 des apports nutritionnels recommandés. Alors imaginez leurs enfants!! Une consommation insuffisante de magnésium entraîne aussi nombre de problèmes de santé important : asthme, allergies, anxiété, crampes musculaires, maladies cardiaques et un autre qui a grande presse dans le milieu de l'éducation : le déficit d'attention. 

On a donc tout intérêt à éduquer nos élèves sur les conséquences et vertus d'une alimentation saine et équilibrée. Au sujet du magnésium en particulier, nous pouvons leur recommander des collations ou des repas qui en contiennent, comme les légumes (épinards, pommes de terre), les céréales complètes (le riz, les flocons d'avoine, les marques Mini-Wheat, All Bran), les fruits (jus d'orange, ananas, bananes), les oléagineux (graines de citrouilles, amandes, noix de cajou, noisettes), les légumineuses, les produits laitiers (lait 2% et écrémé, yogourt nature, ricotta, cottage), les viandes et substitut (soya, flétan, saumon, sole, thon) et... LE CHOCOLAT! Yes sir! Mais attention : le noir, le vrai.

Pour la liste exhaustive des sources de magnésium et pour des suggestions de collations, consultez le 

Voici également les articles qui ont guidé ma rédaction (désolée pour les normes APA, je ne les avais pas à portée de main)  :
Sousa, D. (2002). Un cerveau pour apprendre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plasticit%C3%A9_neuronale
http://www.lapresse.ca/vivre/sante/201002/25/01-955075-le-magnesium-rend-le-cerveau-plastique.php
http://www.psychomedia.qc.ca/neuropsychologie/2005-03-19/le-magnesium-faciliterait-l-apprentissage-et-la-memoire


Bonne bouffe!!

3 commentaires:

  1. Le chocolat, ça, ça me plait :)
    Le concept de plasticité du cerveau est particulièrement intéressant et encourageant. Même si des aires sont dédiées, on sait que le cerveau peut s'adapter, en modifier à dessein les spécialisations. C'est ce qui permet à des dyslexiques, par exemple, d'apprendre malgré les obstacles à lire, en sollicitant d'autres aires connexes.

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  2. Wow! Super intéressant! Je ne m'y connais pas en dyslexie, mais vous me donnez l'envie de m'informer sur le sujet. Merci!

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  3. Quand mon copain me dira que je mange trop de chocolat (il a dû cacher les chocolats d'Halloween destinés aux « Halloweeneux »), j'utiliserai les résultats de cette recherche comme argument! Merci, Marie, de mettre des cordes à mon arc! :-D

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