Dans mon dernier billet, je vous parlais de mon projet d'essai pour la maîtrise. Je suis très fière de ce projet, car il ressemble vraiment. Il est né d'une expérience personnelle et a cheminé au gré des cours que j'ai suivis depuis que je suis entrée à la maîtrise en août 2012. Il m'intéresse d'autant plus que j'aurai le plaisir d'y travailler en collaboration avec une personne que j'apprends à découvrir : Mme Nadia Rousseau. Parmi tous ces champs d'intérêt et de recherche, Mme Rousseau s'intéresse entre autres à l'enseignement aux adultes, aux raccrocheurs et aux rattrapeurs. Bingo!
Mon projet intègre aussi les variable émotions positives et enseignement de stratégies pour susciter le sentiment de confiance et d'efficacité personnelle. Je dois donc trouver une co-directrice d'essai qui pourra me guider dans l'un de ces deux aspects. J'ai entrepris des démarches en ce sens, mais cette deuxième personne reste toujours à trouver. On chemine, on chemine.
Je vous présente donc mon projet d'essai, tel qu'il a été déposé. Bonne lecture!
Il y a quelques années, j’ai fait
un passage dans un établissement d’enseignement aux adultes. Avant même de
savoir que j’allais un jour étudier à la maîtrise en enseignement, mon regard
s’est posé sur les personnes qui y étudiaient. J’avais alors remarqué
différents profils d’étudiants. Ma réflexion d’alors a surtout porté sur ces
élèves qui faisaient un retour aux études après un premier passage au
secondaire. Je les trouvais fort courageux. Je trouvais qu’il fallait être
vraiment persévérant pour revenir sur les bancs d’école, après avoir vécu une
expérience scolaire probablement difficile, jonchée d’échecs ou de difficultés
interpersonnelles. On n’abandonne pas l’école à 16 ans quand tout est au beau
fixe… Je m’étais alors demandé comment
il serait possible d’améliorer l’expérience scolaire de ces jeunes adultes
étudiants et de les mener à l’obtention de leur diplôme.
Quelques mois plus tard, me voilà
étudiante à la maîtrise en enseignement du français au secondaire. Dans les
différents cours que j’ai suivis jusqu’à maintenant, nous avons étudié divers
thèmes relatifs à la réussite scolaire : le concept de soi, les émotions
positives en situation d’enseignement-apprentissage, la perception de sa compétence d’apprenant,
le sport pour améliorer les fonctions
cognitives et les clés de la motivation.
Un article de journal m’a fait prendre conscience que les raccrocheurs aiment l’autonomie de la formule d’éducation
aux adultes. Le reportage L’école pour
moi démontre par ailleurs qu’il peut être approprié, pour certaines classes
de raccrocheurs, spécialement ceux qui passent directement du secteur jeunes au
secteur adultes, de jumeler études et activités
parascolaires, comme les sports, les
arts, le jardinage, la cuisine, etc. pour maintenir la motivation et ouvrir sur
d’autres horizons. J’ai pris tout cela en compte pour élaborer mon projet
d’essai.
Ainsi, j’ai choisi d’explorer les pistes d’intervention possible
auprès des raccrocheurs ou des rattrapeurs dans le cadre de l’enseignement du
français de niveau secondaire. Je souhaite mettre en place une séquence
d’enseignement-apprentissage (SAE) où je prendrais soins, à chaque étape, d’établir un climat de classe favorable et
de poser des actes pédagogiques et didactiques connus comme étant des créateurs
d’émotions positives pour les apprenants. Bien que je ne sois pas
orthopédagogue, comme j’interviendrai auprès d’élèves présentant des
difficultés d’apprentissage, mon enseignement devra aussi être adapté à une clientèle vivant des
difficultés d’apprentissage.
En classe de français, l’un des
moyens de le faire est l’enseignement de diverses
stratégies d’apprentissage ou de stratégies métacognitives en lecture et en
écriture. En effet, donner à l’élève l’occasion de prendre conscience des
outils (personnels et didactiques) dont il dispose et de comprendre comment il
peut les utiliser permet de lui donner confiance en ses capacités et de lui
donner l’envie de participer à l’activité ou au projet d’apprentissage qui lui
est proposé. La confiance en ses chances de réussir et la prédisposition
favorable sont deux puissants moteurs de la motivation, élément essentiel pour
favoriser la réussite scolaire et susciter des apprentissages durables.
Évidemment, susciter des émotions
positives en classe n’est pas une panacée. Cela ne réglera pas le problème du
décrochage du jour au lendemain. Mais le français étant une matière primordiale
pour la réussite dans toutes les autres disciplines scolaires, si je peux
contribuer, d’une part, à augmenter réellement les compétences de mes élèves en
français, et, d’autre part, à rendre le climat de la classe de français plus
agréable, j’aurai la satisfaction du travail bien fait.
Wow Marie-Claude tu sembles avoir un beau projet en main. Je te souhaite du succès dans cette entreprise :)
RépondreSupprimerQuel projet intéressant! J'ai hâte de voir comment tout cela va s'articuler.
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