vendredi 15 novembre 2013

Mon projet d'essai

Dans mon dernier billet, je vous parlais de mon projet d'essai pour la maîtrise. Je suis très fière de ce projet, car il ressemble vraiment. Il est né d'une expérience personnelle et a cheminé au gré des cours que j'ai suivis depuis que je suis entrée à la maîtrise en août 2012. Il m'intéresse d'autant plus que j'aurai le plaisir d'y travailler en collaboration avec une personne que j'apprends à découvrir : Mme Nadia Rousseau. Parmi tous ces champs d'intérêt et de recherche, Mme Rousseau s'intéresse entre autres à l'enseignement aux adultes, aux raccrocheurs et aux rattrapeurs. Bingo! 

Mon projet intègre aussi les variable émotions positives et enseignement de stratégies pour susciter le sentiment de confiance et d'efficacité personnelle. Je dois donc trouver une co-directrice d'essai qui pourra me guider dans l'un de ces deux aspects. J'ai entrepris des démarches en ce sens, mais cette deuxième personne reste toujours à trouver. On chemine, on chemine. 

Je vous présente donc mon projet d'essai, tel qu'il a été déposé. Bonne lecture!

Il y a quelques années, j’ai fait un passage dans un établissement d’enseignement aux adultes. Avant même de savoir que j’allais un jour étudier à la maîtrise en enseignement, mon regard s’est posé sur les personnes qui y étudiaient. J’avais alors remarqué différents profils d’étudiants. Ma réflexion d’alors a surtout porté sur ces élèves qui faisaient un retour aux études après un premier passage au secondaire. Je les trouvais fort courageux. Je trouvais qu’il fallait être vraiment persévérant pour revenir sur les bancs d’école, après avoir vécu une expérience scolaire probablement difficile, jonchée d’échecs ou de difficultés interpersonnelles. On n’abandonne pas l’école à 16 ans quand tout est au beau fixe… Je m’étais alors demandé comment il serait possible d’améliorer l’expérience scolaire de ces jeunes adultes étudiants et de les mener à l’obtention de leur diplôme.

Quelques mois plus tard, me voilà étudiante à la maîtrise en enseignement du français au secondaire. Dans les différents cours que j’ai suivis jusqu’à maintenant, nous avons étudié divers thèmes relatifs à la réussite scolaire : le concept de soi, les émotions positives en situation d’enseignement-apprentissage, la perception de sa compétence d’apprenant, le sport pour améliorer les fonctions cognitives et les clés de la motivation. Un article de journal m’a fait prendre conscience que les raccrocheurs aiment l’autonomie de la formule d’éducation aux adultes. Le reportage L’école pour moi démontre par ailleurs qu’il peut être approprié, pour certaines classes de raccrocheurs, spécialement ceux qui passent directement du secteur jeunes au secteur adultes, de jumeler études et activités parascolaires, comme les sports, les arts, le jardinage, la cuisine, etc. pour maintenir la motivation et ouvrir sur d’autres horizons. J’ai pris tout cela en compte pour élaborer mon projet d’essai.

Ainsi, j’ai choisi d’explorer les pistes d’intervention possible auprès des raccrocheurs ou des rattrapeurs dans le cadre de l’enseignement du français de niveau secondaire. Je souhaite mettre en place une séquence d’enseignement-apprentissage (SAE) où je prendrais soins, à chaque étape, d’établir un climat de classe favorable et de poser des actes pédagogiques et didactiques connus comme étant des créateurs d’émotions positives pour les apprenants. Bien que je ne sois pas orthopédagogue, comme j’interviendrai auprès d’élèves présentant des difficultés d’apprentissage, mon enseignement devra aussi être adapté à une clientèle vivant des difficultés d’apprentissage.

En classe de français, l’un des moyens de le faire est l’enseignement de diverses stratégies d’apprentissage ou de stratégies métacognitives en lecture et en écriture. En effet, donner à l’élève l’occasion de prendre conscience des outils (personnels et didactiques) dont il dispose et de comprendre comment il peut les utiliser permet de lui donner confiance en ses capacités et de lui donner l’envie de participer à l’activité ou au projet d’apprentissage qui lui est proposé. La confiance en ses chances de réussir et la prédisposition favorable sont deux puissants moteurs de la motivation, élément essentiel pour favoriser la réussite scolaire et susciter des apprentissages durables.

Évidemment, susciter des émotions positives en classe n’est pas une panacée. Cela ne réglera pas le problème du décrochage du jour au lendemain. Mais le français étant une matière primordiale pour la réussite dans toutes les autres disciplines scolaires, si je peux contribuer, d’une part, à augmenter réellement les compétences de mes élèves en français, et, d’autre part, à rendre le climat de la classe de français plus agréable, j’aurai la satisfaction du travail bien fait. 




2 commentaires:

  1. Wow Marie-Claude tu sembles avoir un beau projet en main. Je te souhaite du succès dans cette entreprise :)

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  2. Quel projet intéressant! J'ai hâte de voir comment tout cela va s'articuler.

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